Ça ne baigne pas dans l’huile d’olive
Plus de 100 000 tonnes, c’est la quantité d’huile d’olive avalée chaque année par les français. Avec seulement 6 000 tonnes produites sur le sol national. La France, troisième consommateur européen, est un véritable eldorado pour toutes les marques qui fabriquent leurs mélanges, en fonction des cours mondiaux, à partir d’olives pressées en Espagne, en Italie, en Tunisie ou au Maroc. Tout cela avec des marges grassouillettes, puisque le breuvage est vendu jusqu’à six fois plus cher que les autres huiles végétales.
Si les français sont prêts à mettre autant d’argent dans l’huile d’olive, c’est parce que les industriels du secteur assaisonnent depuis des années leur marketing d’une flopée d’arguments santé. À les en croire, le nectar – soit dit en passant, l’un des aliments le plus concernés par la fraude – est bon pour le cœur, les artères, le système immunitaire et même le cerveau. Une communication bien huilée mise à mal par le fameux étiquetage Nutri-Score, qui permet d’un seul coup d’œil de connaître la qualité nutritionnelle d’un aliment. Dans ce classement, de plus en plus scruté par les consommateurs, qui s’échelonne de A à E, l’huile d’olive écope d’un C. Une mauvaise note que ne digère pas l’industrie huilière. Les groupes agroalimentaires qui exploitent le filon, ont mobilisé les producteurs d’olives d’Espagne et d’Italie pour que leurs gouvernements respectifs sonnent la charge contre le Nutri-Score, accusé de contribuer à tuer les aliments du terroir. But de la manœuvre : discréditer l’enquiquinant logo français, au moment ou Bruxelles réfléchit à en faire le label nutritionnel européen obligatoire.
La filière a accommodé à sa sauce les vertus du régime méditerranéen. Si l’huile d’olive en fait partie, elle n’en est qu’un ingrédient parmi d’autres. Les bienfaits santé de la diète crétoise, comme on l’appelle, mis en évidence dès les années 70 dans moult études scientifiques, reposent sur toute une palette d’aliment aux effets complémentaires.
Au vu de la charge calorique, les nutritionnistes recommandent de ne pas dépasser quatre cuillerées d’huile végétale quotidiennes, dont pas plus de la moitié d’huile d’olive, au motif que celle-ci est dépourvue d’oméga 3. Des acides gras excellents pour lutter contre le cholestérol et dont regorge, en revanche, l’huile de colza, qui coûte quatre fois moins cher.
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Article tiré du Canard Enchaîné – aout 2021
Imprégnation de la population française par le cuivre.
Un article de Santé Public France
Le cuivre a de nombreuses applications industrielles ou agricoles. Il est un élément naturellement présent dans l’environnement.
À l’heure actuelle, il n’existe pas de données objectives permettant d’estimer l’imprégnation de la population française à cette substance.
Pour la première fois, des mesures de cuivre ont été réalisées grâce à l’étude transversale Esteban (Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition).
Cette étude a permis de mesurer les niveaux d’imprégnation par le cuivre chez les adultes et les enfants âgés de 6 à 74 ans sur l’ensemble de la France continentale.
Les analyses ont été réalisées à partir d’un échantillon de 2 419 adultes et 1 052 enfants, inclus dans l’étude entre avril 2014 et mars 2016.
Plus les enfants consomment de légumes bio, plus la quantité de cuivre dans leur organisme augmente D’après les toxicologues, le cuivre ingéré en excès est génotoxique, c’est à dire qu’il est soupçonné de provoquer des lésions cellulaires au niveau de l’ADN.
Les analyses sur cet échantillon de 1052 enfants ont montré que 97 % d’entre eux avaient du cuivre dans leurs urines. Avec des concentrations 8 % plus fortes chez ceux qui ingèrent plus de quatre fois par semaine des légumes bio (agriculture biologique).
Et si ces légumes bio contiennent autant de cuivre, c’est que les agriculteurs bio AB, qui n’ont pas le droit d’utiliser de produits chimiques, utilisent en grande quantité la fameuse bouillie bordelaise, fabriquée à partir du sulfate de cuivre.
Chaque année, plus de 2000 tonnes sont pulvérisées par les arboriculteurs, vignerons et maraîchers pour protéger leurs cultures contre les champignons (notamment le mildiou) et un ensemble de maladies bactériennes.
La Commission Européenne avait d’abord limité à 6 kilos par hectare et par an la quantité de cuivre épandue autorisés. Puis devant le danger, depuis janvier 2019, le seuil est de 4 kilos avec un maximum de 28 kilos sur sept ans.
De plus, outre les effets néfastes sur la santé, le cuivre n’est pas biodégradable. Il s’accumule dans les sols, au fil des années.
L’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) en a ainsi découvert, dans la terre de certaines vignes traités contre le mildiou, des quantités cent fois supérieures aux teneurs naturelles.
Par cette première étude dosant le cuivre chez l’enfant, Santé Public France, lance un pavé dans le jardin du bio.
On connaissait la teneur en cuivre anormalement élevé chez l’adulte, notamment chez le fumeur, et cela était mis sur le compte du tabac.
Rappelons que l’objectif du gouvernement est de servir 20 % de repas bio dans les cantines scolaires.
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